Le montage va nous permettre de parfaire notre récit. Les images sont tournées, elles racontent l'histoire prévue dans notre script, certains plans sont prévus pour appuyer le récit par des raccords appropriés, il faut maintenant que les détails du montage servent aussi notre histoire. Pour cela il faut prendre en compte, le rythme, le type de montage, les transitions et enfin l'ambiance sonore. Le rythme Sur un film qui va durer 30 à 60 minutes, le rythme
des actions est ce qui va soutenir l'attention du spectateur. Une partie
de volley-ball sur la plage, sous forme d'un plan-séquence de 10
minutes avec une caméra qui panote d'une équipe à
l'autre... et hop, tout le monde s'ennui. Le type de montage Le montage chronologique : Dans le film "familial" (fêtes, voyages...), le montage chronologique est sûrement le plus simple et le plus souvent utilisé. Il s'agit tout simplement de respecter l'ordre des évènements. Exemple : le script de l'anniversaire de Paul. (oui encore lui...). Le montage alterné : C'est un type de montage "à la Lelouche". Il est assez fréquent dans les films de fiction, mais rien n'empêche de l'utiliser dans un autre type de film. Exemple : L'avantage du montage alterné est de donner un certain relief au récit, le spectateur ne découvrant le lien entre les images qu'au dernier moment. - Kodiak, du montage "à la Lelouche" c'est bien pour Claude Lelouche, mais comment utiliser ça dans un film de famille ? Bon et bien voici un exemple pour un film de voyage : - Quelques plan décrivent les jeux de la famille
sur la plage au soleil. Pour faire cette scène, il suffit que Bonne maman soit prête à jouer la comédie 5 minutes... Le plan sur la terrasse est tourné un jour de soleil avant ou après le voyage, les autres plans pendant les vacances et rien ne dit que Bonne maman est réellement au bout du fil !..... Le montage parallèle est plus subtil. Il consiste à montrer deux scènes sans lien apparent mais dont le spectateur comprend le rapprochement de sens. Exemple: les enfants nagent dans la piscine, des otaries dans un aqualand. Un lecteur attentif m'a donné cet exemple issu des temps modernes de Charlie Chaplin : un plan montre les ouvriers dans l'usine le suivant un troupeau de moutons. Les transitions Les transitions expriment le rapport au temps de deux plans successifs. Un regard attentif aux films montre que les professionnels sont assez avares de fantaisies dans les transitions. En fait rien ne fait plus amateur qu'un film qui ressemble à un catalogue de transitions et d'effets en tout genre. C'est un peu comme la typographie, une bonne maquette de page sait utiliser les effets avec parcimonie. A l'arrivée du Mac dans les années 80 et de Windows ou début des années 90, et la généralisation de possibilités infinies des programmes de traitement de textes, les pages bigarées de fontes déclinées en gras, relief et autres italiques, permettaient de voir au premier coup d'oeil la maquette de page "amateur". Il faut donc être sobre dans son montage et choisir les transitions uniquement par rapport à l'ajout de signification pour l'histoire que nous racontons. La transition "cut" Le montage plan contre plan ou montage cut est non seulement celui que l'on employait à l'époque ou chaque plan était une bande de pellicule que l'on collait au plan suivant, d'ou le nom de "cut" mais c'est aussi le plus employé lors d'un montage vidéo. C'est un montage neutre qui passe d'un évenement à l'autre en laissant le soin au raccord de donner une signification quelconque. La transition "fondu au noir/blanc" C'est le deuxième type de transition employé, il exprime parfois le fait qu'il sagit de deux moments différents, ou de deux actions sans lien. On peut également l'employer pour montrer que l'on passe d'une partie du film à une autre, tout dépend de la longueur du fondu. On peut l'utiliser aussi bien début d'une séquence qu' en fin de séquence où il précéde parfois l'arrivée d'un titre sur fond noir. La transition "fondu enchainé" C'est la transition de deux plans par fusion des images de fin du premier plan et de début du second plan. C'est un plan qui permet une transition sans à-coup entre des situations éloignées dans le temps ou l'espace, par exemple pour résumé en quelques plans un match de foot qui a duré une heure. On peut dire qu'avec ces trois transitions nous avons l'essentiel de ce qui est utile dans le cadre du film de famille. Ensuite tu peut prendre la responsabilité d'ajouter un ou deux essais de transition "fantaisie" par film, encore une fois tout dépend de ce que cela ajoute à l'attrait de l'histoire.
Un type de transition sympathique sont les transitions par balayage, en particulier le balayage giratoire (chronomètre dans iMovie), il évoque clairement l'idée du temps qui passe. Le plan qui pousse un autre est une autre façon de faire, mais j'insiste, à utiliser avec modération.
Ces bases des techniques de montage sont un aperçu de ce que l'on peut faire avec la video numérique aujourd'hui. Naturellement les possibilités des logiciels permettent une créativité bien plus exacerbée. Je reste cependant dans la majorité des cas dans les techniques classiques, laissant les effets speciaux à leur caractéristique intrinséque, rester spécial et non pas habituel... et lassant. Il reste un chapitre important dans la création de notre film, c'est l'ambiance sonore.
|